Le psychopathe : la manipulation
La peur de n’être plus reconnu équivaut à une non-existence et pousse à vouloir que tout soit parfait pour qu’il n’y ait aucune faille, source potentielle de critique insupportable. La personne se démène tant et plus pour atteindre cette perfection qui seule la rassure. Il veut être aimé et apprécié, faire reconnaître sa valeur par tous ceux qu’il rencontre. Il s’épuise la plupart du temps à cette tâche. Tous les moyens sont bons pour y arriver, même les plus inavouables.
Michel a une sécurité de base déficiente. Il doute de sa valeur. Son père absent a poussé sa mère à le prendre comme appui. Il s’occupe en plus de son petit frère. Il est possédé par une ambition dévorante qui le pousse à relever des défis de plus en plus importants. Il arrive à créer une approche basée sur la volonté et la discipline qu’il a si bien utilisée. Il est reconnu et apprécié par une cour qu’il a crée autour de lui et sur laquelle il semble régner. Malgré cela il reste insatisfait et continue d’avoir peur. Il cache ce qu’il est vraiment pour que les autres continuent de croire au personnage qu’il a crée.
Brigitte est une perfectionniste. Elle ne supporte pas qu’on lui fasse la moindre critique et essaye donc que tout soit toujours parfait. Elle est particulièrement appréciée pour cela dans son travail où elle obtient cette reconnaissance qui lui est si chère. A la maison cependant, le contrôle constant qu’elle exerce sur elle-même et sur les autres est ressenti comme pesant. Elle éprouve de grandes difficultés à se « laisser aller ». Lâcher prise équivaut pour elle à se mettre en danger. Elle ne comprends pas pourquoi sa famille ne l’apprécie pas d’avantage alors qu’elle fait tout pour elle. Elle ne se rend pas compte qu’en se «défonçant » au travail et n’a plus beaucoup de temps et d’énergie quand elle rentre à la maison. Oui, tout est en ordre, il y a toujours ce qu’il faut, mais il n’y a aucune joie véritable. Épuisée et désespérée elle boit en cachette.