05 Mai 2015

La démarche de l’estime de soi

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Après vingt ans de pratique thérapeutique, j’ai vérifié qu’il y avait des contenus psychiques qu’on pouvait changer et d’autres pas.

Nous habitons dans notre personnalité comme dans une maison.  Nous ne sommes pas la maison mais celui qui y habite. Ma démarche thérapeutique consiste à aménager cette maison du mieux possible pour y vivre le plus confortablement et le plus joyeusement possible.

Chaque maison est aménagée de manière unique avec des pièces qui sont agréables à y vivre et d’autres moins.  Certaines maisons se ressemblent mais aucune n’est identique.

Quand nous sommes arrivés sur cette terre, nous avons habité dans la maison de nos parents où nous avons appris à nous adapter à la structure et à la disposition de cette maison telle qu’elle était. La cuisine était là, le salon ici, la cuisine dans l’autre partie, etc.. La maison de nos parents pouvait être confortable ou rudimentaire, c’est dans cette maison telle qu’elle était que nous avons appris à vivre.  A l’adolescence nous avons éprouvé le besoin de vivre dans notre propre maison. Dans une maison aménagée à notre manière. Nous avons bougé des meubles, jeté et remplacé certains. On a changé la disposition de certaines pièces et on les a décorés différemment.

Au bout d’un certain nombre d’années on s’est rendu compte que, finalement, rien de fondamental n’avait vraiment changé.  On continue à se prendre les pieds dans le tapis comme au temps où nous habitions dans la maison de nos parents.  La maison qu’ on avait l’impression d’avoir construite apparaît alors comme une réplique, à peine aménagée, de celle de nos parents .

“Pourquoi je continue à me cogner sans cesse sur ce même coin de table ?”.  “J’ai toujours eu  le désir de percer une fenêtre dans ce mur et je ne l’ai jamais fait”.

Quand je peste contre cet angle que fait le mur à cet endroit et qui m’indispose, je dépense mon  énergie en pure perte. Stérile et handicapant.

Je peux enlever certaines cloisons, créer un espace différent mais tout ce qui dans la maison vient des fondations est inamovible. Si je démolis un mur portant, la maison risque de me tomber sur la tête.

La seule chose que je puisse faire face cela est d’accepter ce qui est. Si j’accepte, sincèrement, ce mur tel qu’il est,  il cesse d’être une épine dans mon pied.  Je n’ai plus besoin de me battre avec lui, de me mettre en colère, de ressentir sa présence comme une injustice qui n’aurait pas dû être. J’ai hérité ce mur, tel qu’il est, des générations précédentes.  Cela m’a été transmis ainsi et je ne peux fondamentalement le changer.  Tant que je refuse la réalité telle qu’elle est, je manifeste cette souffrance et je continue ainsi à la porter telle qu’elle m’a été transmise.  Or je veux arrêter de souffrir !

Le seul moyen et de dire OUI à ce qui est !

Une fois le mur accepté tel qu’il est, il n’y a plus de souffrance et je suis même alors capable d’imaginer un moyen de l’aménager, de le décorer de manière à le rendre plus beau et plus agréable. Ce qui était impossible tant que je refusais son existence.

Je peux alors récupérer l’énergie dépensée à râler et à me plaindre pour manifester ma créativité et créer une vie juste, agréable et joyeuse dans ma maison.

C’est simple, évident et accessible immédiatement … ici et maintenant.

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